Je vais donc vous parler des diverses conséquences néfastes du stress sur l'organisme.
Nous allons commencer par discuter de la dépression, la vraie, la dure, la maladie.
Déjà, petite introduction au système nerveux de notre corps. On distingue trois divisions de ce système : le système nerveux central, le système nerveux somatique, et le système nerveux végétatif. C'est ce dernier qui nous intéresse : il gère les différentes fonctions automatiques de l'organisme, comme la respiration, la circulation veineuse, ou encore la digestion.
Ce système se subdivise lui-même en deux systèmes : le parasympathique et le sympathique.
Les neurones reliés aux ganglions du système sympathique sont ceux qui sécrètent la noradrénaline. Vous souvenez-vous ? C'est l'hypothalamus, lorsque le corps est en stress, qui demande à la glande surrénale (située au dessus du rein) de libérer cette substance. Les neurones d'un individu soumis à un stress sécréteront par conséquent plus de noradrénaline qu'une autre personne.
Cependant, à trop fortes doses (et donc suite à un stress trop long, trop intense, trop chronique), la noradrénaline devient nocive. L'individu sera continuellement sur le qui-vive. S'ensuivent insomnies, puis fatigue chronique, et enfin diminution de la concentration et de la capacité à récupérer (une personne stressée aura ainsi besoin de plus de sommeil qu'une personne tranquille, en somme).
Mais les troubles du sommeil ne sont pas les seuls symptômes du stress qu'une trop forte émission de noradrénaline provoque : confusions dues à une trop forte activité cérébrale, hypersensibilité causée par le "bouleversement" des cellules cérébrales, qui sont devenues elles-mêmes beaucoup plus sensibles à la noradrénaline qu'avant (et par conséquent, dès le moindre petit stress aigu, les cellules sont ''inondées'' de noradrénaline, et tout devient stressant pour l'individu).
Jusqu'à ce qu'il y est épuisement des cellules qui fabriquent la noradrénaline : c'est la rupture, et l'individu tombe en dépression, qui pourra ensuite le mener au suicide.
A savoir : la noradrénaline est une substance chimiquement très proche de l'adrénaline, et elles peuvent donc avoir des récepteurs identiques, et donc des effets similaires. Ainsi, l'adrénaline est elle aussi une substance qui intervient lors des phases d'alarme, ou réactions d'urgence, comme le stress.
D'après deux célèbres psychanalystes, Sacha Nacht et Paul C.Racamier, la dépression est "un état pathologique de souffrance psychique consciente et de culpabilité, accompagnée d'une réduction sensible des valeurs personnelles et d'une diminution de l'activité psychomotrice et organique, non attribuable à une déficience réelle". En fait, tout ceci signifie que la dépression est l'état anormal de souffrance et la transformation de l'individu en zombie insensible et casanier, qu'aucune cause tangible n'explique, que l'individu en question subit. Ou encore que c'est un état étrange plus ou moins passager du à une certaine tristesse, une monotonie.
On peut ici constater le peu d'activité du cerveau d'une personne atteinte de dépression : son cerveau semble éteint. C'est du au fait qu'en dépression, l'individu ne ressent plus rien : ni la peine, ni la joie, il est comme vide, 'mort' (il n'évolue plus).
Les symptômes de cette maladie, nous les
connaissons tous : la dépression est omniprésente dans notre société actuelle.
Il s'agit :
- d'humeur dépressive
- de diminution marquée de
l'intérêt ou du plaisir
- de troubles de
l'alimentation
- de troubles du sommeil
- d'agitation ou
ralentissement psychomoteur
- de fatigue ou perte
d'énergie
- d'auto-dévalorisation ou
sentiment de culpabilité excessive
- de diminution de
l'aptitude à penser ou à se concentrer ou indécision
- de pensées morbides (dans
60 % des cas)
- de pensées suicidaires
(dans 15 % des cas)
Petites statistiques faites en région parisienne :