Tout d'abord, petit rappel : la glande surrénale est un organe situé au dessus du rein et qui sécrète des hormones dites ''corticoïdes''. Le glucocorticoïde, sur lequel nous allons nous pencher, est donc un corticoïde.
En temps normal, ce glucocorticoïde est régulé par l'hypothalamus. Si le taux de glucocorticoïde est trop haut, il stoppe sa production. Mais en période de stress, ce contrôle est bloqué par les noyaux codés (une autre zone du système limbique), qui transportent des pensées et des émotions nuisibles. A cause de ça, l'hypothalamus ne contrôle plus le glucocorticoïde, qui est ainsi produit en trop grande quantité.
Mais qu'est-ce que ça entraîne ?
Cet excès a plusieurs grandes conséquences.
Tout d'abord, sur le système immunitaire.
De plus, les glucocorticoïdes sont ''immuno-suppresseurs'' : ils provoquent la diminution de lymphocytes T4 et T8, qui ont pour fonction respective de stimuler la défense immunitaire et de détruire les cellules cancéreuses ou infectées par un virus. Ainsi, les personnes stressées développent souvent des cancers, et ont une mauvaise défense contre les maladies.
A savoir : les cancers sont dus à des cellules qui ne cessent de se multiplier, comme si elles étaient revenues à leur état originel. Elles sont impossibles à stopper, c'est pour cela que pour soigner un cancer, il faut extraire les cellules concernées.
Le cancer est la première cause de décès en France. Il n'est, bien sûr, pas seulement provoqué par le stress, et a de nombreuses autres origines. Par exemple, fumer augmente les risques de cancer de poumon.
Le glucocorticoïde influe aussi sur le foie.
Les acides gras et les acides aminés qu'il contient peuvent se transformer en glucose, et cette transformation est due... A notre corticoïde préféré, le glucocorticoïde. Seulement, s'il y en a trop, alors il y aura trop de glucose. Normalement, ce glucose devrait être consommé par diverses cellules. Mais voilà, le glucocorticoïde altère la consommation en glucose des cellules. Vous comprenez donc qu'il y a surplus de glucose, et donc que la glycémie (taux en glucose dans le sang) augmente, et ce proportionnellement au risque de diabète.
A savoir : le diabète est une maladie incurable, qui survient lorsque l'organisme n'arrive pas à gérer son glucose de manière convenable.Le glucose, mal absorbé par les cellules, s'accumule dans le sang. Cette hyperglycémie peut être à l'origine de problèmes aux reins, aux yeux, ou encore au coeur et aux vaisseaux sanguins.
3 millions de français sont diabétiques.
Nos corticoïdes influencent aussi nos intestins.
Ils diminuent leur absorption en calcium, qui est donc rejeté. L'organisme présente alors une carence (en calcium), qui peut être à l'origine d'ostéoporose.
A savoir : l'ostéoporose est une perte de résistance des os, les prédisposant aux fractures. Dans la plupart des cas, les os sont fragilisés à cause d'un manque de calcium et de magnésium. Cette maladie rend les os plus poreux, et donc plus fragiles.Il s'agit d'un processus naturel lié au vieillissement, et n'est donc que peu du au stress.
Les glucocorticoïdes touchent également l'estomac.
Notre appareil digestif est très vulnérable, car il est directement relié à notre bouche (continuellement à l'assaut de micro-organismes éventuellement porteurs de virus ou de bactéries). Heureusement pour nous, notre estomac est protégé par l'acide chlorhydrique qu'il contient, et qui tue les bactéries. Mais cet acide est également nocif pour l'estomac lui-même : ses parois sont donc protégées par un mucus (sorte de gel).
Quel rapport, me direz-vous, avec nos amis les corticoïdes ? Eh bien, figurez-vous qu'ils augmentent la sécrétion d'acide chlorhydrique, et diminuent la sécrétion de mucus protecteur. Ainsi, notre estomac n'est plus du tout protégé, d'où les si fréquents ulcères d'estomac.
A savoir : les ulcères sont donc des plaies, plus ou moins profondes, dans la muqueuses du tube digestif. Ils sont douloureux, puisqu'ils sont en contact direct avec l'acide gastrique.
Il se passe aussi des choses au niveau du système limbique (décidément, il est souvent présent lorsqu'on parle de stress).
Et je vous invite à passer à l'article suivant pour savoir ce que diable font nos glucocorticoïdes à notre petit système limbique.